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Quand une personne est condamnée tu savais que quoique tu fasses, tu n’étais pas la personne qui décidai si oui ou non, ce qu’on tente fonctionne. Tu faisais du mieux que tu pouvais pour ton père, mais tu savais que si ce dernier n’avait pas envie de se battre plus longtemps, ton cataplasme ne fonctionnera pas aussi bien que prévu. Tu attendis que ton frère s’en aille loin pour lui dire au revoir, lui souhaitant un bon voyage et aussi qu’il parte en paix, qu’il rejoigne sa femme qu’il avait toujours aimée malgré les années passées.  

Quand ton frère revint, tu sentais la haine en lui. Toutefois, tu décidas de ne rien dire, tu connaissais le caractère explosif de ce dernier et son incapacité à gérer les émotions. Tu lui fis un pauvre sourire suite à sa question “Je ne sais pas du tout Aedan” Répondis-tu honnêtement “J’ai fait ce que je pouvais avec ce que j’avais, mais je ne suis pas médecin non plus ”Repris-tu alors “Puis tout ne dépend pas que de moi, il faut aussi qu’il se batte alors c’est plutôt ça la question au final...” Finis-tu donc alors.  

Tu voyais alors au regard de ton frère qu’il ne comprenait pas les insinuations que tu évoquais, vous les Stuart vous n’étiez pas du genre à laisser tomber “Il va mourir, il le sait et il souffre terriblement... Pourquoi se battre pour des aurevoirs alors qu’il n’a jamais aimé les élans d’émotions et surtout voir ses chasseurs vulnérables ? Alors qu’il pourrait ne plus souffrir et rejoindre sa femme...” Fis-tu donc en haussant les épaules.  

Et c’était vrai, même si tu n’étais pas une chasseuse, notre père n’avait jamais voulu nous entendre ou nous voir pleurer. C’était pour les faibles et les Stuart ne sont pas des faibles.  Alors tu savais qu’au fond de toi, il ne voulait pas voir Alvy et Aylin dévastée par sa mort et voir une once de tristesse dans leurs yeux et cela tu le savais c’était inévitable. D’ailleurs tu jetais un regard à ton frère, il n'allait pas tenir dix minutes c’était évident “C’est le moment Aedan” Fis-tu alors “Elles n'arriveront pas à temps” Soufflas-tu tristement.  

Tu lui signifiais également que s’il voulait dire quelque chose c’était maintenant. L’occasion ou jamais. Tu écoutais attentivement les paroles de ton frère et cela te fit frissonner, mais après tout, les loups ont tué notre père et il devait être vengé. C’était comme cela qu’on honorait la mémoire de nos guerriers chasseurs, c’était comme cela qu’on honorait un Stuart. Pas de repos tant qu’il y avait justice.  

Tu regardais par la suite autour de toi “On ne devrait pas rester là, emmène le corps et je contacte les filles pour qu’elles nous rejoignent au manoir” Ordonnas-tu, la tête froide. Ce n’était pas très avisé et surtout risqué de rester à découvert comme cela et puis, on devait protéger le corps de notre père, le corps encore chaud et complètement déchiré de partout. Et donc comme pratiquement tous les Stuart, notre père a perdu la vie lors d’une chasse.... La chasse de trop, le loup de trop. 

Tu avais tellement de haine en toi, tu avais coupé les ponts avec pratiquement tout le monde depuis que tu étais sortie de l’hôpital. Malgré le fait que tu avais faillis y laisser la vie lors de la soirée à la plage où au final cela c’était terminé en fusillade. Tu avais été touché à l’abdomen, bien que tu fusses une chasseuse de sang et que tu guérissais plus vite que les simples humains, cela ne faisait pas tout. D’ailleurs, tu étais sortie il y a peu de temps et tu avais encore le pansement ainsi qu’une douleur également. Heureusement que tu supportais bien la douleur.  

Alors que tu étais en train de te défouler sur ton pushing ball, on t’interrompit. Pleine de sueur et l’appartement dans un bordel monstre, ce qui n’étais dans ton habitude. Ton appartement toujours rangé et propre ainsi que toi, qui était toujours présentable. Tu n’étais que l’ombre de toi-même. Quand tu ouvris la porte pour voir qui était là, tu fus agacé de voir que c’était Luna. Tu l’avais un peu ignoré pendant la soirée et tu avais refusé ses visites à l’hôpital. Tu savais bien qu’il fallait que vous discutiez, mais tu ne savais pas si c’était le meilleur des moments au final.  

Et le pire qu’elle pouvait dire, elle l’avait fait. Elle te parlait d’Aby, la femme qui t’a élevée, celle que tu avais toujours considérais comme ta véritable mère alors que ton père te rejetait. Sa mort te faisait terriblement mal, tout comme le secret qu’elle t’avait relevé où ton monde s’était littéralement anéanti et plus tu en apprenais et plus tu avais l’impression de ne connaître personne. Alors ni une, ni deux, tu lui envoyas plusieurs réflexions dans la tête et une part de toi était désolé pour sa famille avec ce qu’elle venait de te dire, mais tu n’avais pas l’esprit à cela pour lui montrer ou être indulgente “Tu peux repartir, vas-y, je me porte mieux sans toi de toute façon” Répliques-tu en croisant les bras.  

Tu avais découvert que le loup qui avait transformé ta mère était son père et du coup, tu étais consciente que ta famille avait tué son père, mais tu ne savais pas comment lui annoncer puis après tout, c’était son père qui avait commencé. Mais cela signifiait également que Luna avait le gêne du loup et tu ne savais pas si elle était au courant de tout cela depuis le début, si comme les autres, elle t’avait menti tandis que toi, tu lui avais toujours tout dit même si tu n’avais pas le droit. Alors tu essayais de la faire parler, en prêchant le faux pour savoir le vrai.  

A savoir tu décidais donc qu’il était temps que tu sortes de plus accusations et tu espérais au fond de toi qu’elle ne comprenne pas ce que tu lui disais, qu’elle ne savait rien “Alors pourquoi ne m’as-tu pas dit que tu étais un loup?” Fis-tu, bon tu espérais de tout ton cœur qu’elle ne l’était pas car cela voulait dire qu’elle avait tué quelqu’un, et tu ne pouvais pas croire que cette fille qui avait toujours été si douce et bienveillante puisse ôter la vie d’autrui... Mais au final, qui elle pouvait réellement croire... Tout le monde lui mentait.

Le temps d’un instant, le temps d’une après-midi, tu avais décidé d’oubliée ta peine et ta tristesse. La mort d’Aby t’avait anéantie bien plus que de raison et le secret qui en suivait t’avait mis bien plus que six pieds sous terre. Tu ne parlais plus à ta famille, ta meilleure amie n’était pas revenue encore, mais répondait plus à tes appels. Tu avais fermé le magasin depuis des semaines et tu te doutais que c’était un peu la misère pour toutes les personnes liées au monde surnaturel pour se procurer des articles utiles pour eux. Mais tu ne voulais pas gérer cela pour le moment et même si tu laissais ouvert avec Charlie pour s’en occupée, tu savais que tu ne serais pas sereine face à cela.  

Tu avais profité de tes jours de repos pour déprimer ; principalement ; et faire des recherches sur l’agression de ta mère. Tu avais été dans les archives de la ville et tu avais utilisé ton contact à l’hôpital pour avoir le dossier de ta mère, ce qu’ils avaient dit concernant sa mort. Tu voulais voir la partie officielle et d’ailleurs, tu comptais bien dès que possible aller dans le manoir familial des Stuart et dans le bureau de ton père afin d’avoir les archives Stuart, découvrir la sombre histoire derrière que c’était-il passé, qui était le loup en question et ce que les journaux et archives disaient sur toi. Tu avais besoin de comprendre ce qu’on t’avait caché durant vingt-six ans.  

Pour l’heure, tu décidais d’oublier ces genres de problèmes liés au monde de la nuit pour passer une après-midi tranquillement humaine et ce n’était pas plus mal puisque tu venais récupérer ton meilleur ami de l’armée, l’homme qui prenait une grande place dans ton cœur malgré les années de séparation. Il n’était au courant de rien, il ne savait pas pour le monde si sombre qui l’entourait et d’une certaine, tu l’enviais. Tu tenais à préserver cette innocence qu’il avait, bien que tu te doutais que l’homme que tu allais revoir n’aurait rien à voir avec celui de tes souvenirs. L’armée change beaucoup de monde et tu n’osais même pas imaginer ce qu’il avait pu voir, ce qu’il avait pu ressentir durant toutes ces années.  

Alors que tu l’attendais avec une pancarte avec son nom, tu souris finalement quand tu le vis. Il avait changé sans pour autant que ce soit méconnaissable, il n’avait plus rien à voir avec le petit jeune homme du début d’engagement. Il avait pris en musculature dans un premier temps et malgré son air si chaleureux, son visage était plus fermé, des traits plus marqués et les yeux moins innocents. Toutefois, tu n’eus même pas le temps de l’observé d’avantage qu’il t’avait déjà pris dans ses bras, te soulevant à terre. Oubliant alors toute la peine que tu avais il y a quelques minutes, qui fût remplacé par le bonheur et la joie de revoir ton meilleur ami, tu éclatas de rire tandis qu’il te reposait à terre.  

Les joues rougies par les émotions “Tu m’as terriblement manqué, ces années sans toi étaient bien trop longues” Fis-tu alors à ton tour “On ne sait jamais et puis, je me suis dit que de faire comme les films ça pouvait être marrant” répliquas-tu donc. Tu hochais donc de la tête quand il te proposa d’aller manger “Je vois que cela n’a pas changé, toujours aussi grosse bouffe, je me trompe ?” le taquinais-tu tout en l’observant du coin de l’oeil, cela te faisait tellement étrange de le revoir et tu avais tellement de question pour lui et sur sa vie à l’armée. Tu te mordis la lèvre inférieure en te retenant de le faire, pas tout de suite du moins.  

Tout en grignotant, tu te mis à rougir vivement à sa réflexion qui te fis penser instantanément à Alexys et à cette nuit passée ensemble, où tu es partie comme une voleuse pour ne plus donner de nouvelles “Tu sais, je ne m’occupe pas trop des garçons” Répliques-tu “Et puis tu sais, les gars à Tulsa... On les connait tous, même les nouveaux sont des revenants alors” Répliques-tu en haussant les épaules jouant les indifférentes “Mais toi, ta Phélina, va être conquise de te voir... Tu es devenu un bel homme mon cher ami” Fis-tu donc en souriant. Bon, tu n’aimais pas trop sa fiancée et cela depuis le début, elle n'avait jamais voulu s’intégrer à notre bande, on n'était pas assez bien pour madame.

Tu écoutais ta sœur et il est vrai que sur ce point-là, il était préférable que ce soit les chasseurs qui arrangent la situation avant que la police ne découvre la vérité. Tu n’osais pas imaginer comment serait le monde si la vérité venait à être révélée, peut-être plus simple, peut-être aussi plus sombre et plus chaotique. Tu ne sais pas. Mais bon, tu faisais confiance à ton frère et à ta sœur pour arranger cela. Depuis des années les Stuart aidaient les familles fondatrices et ce n’était pas pour rien qu’on était si important dans la ville et que notre nom étaient respectés par les autres chasseurs et terrifiant pour les créatures de la nuit. Même si on était une nouvelle génération de Stuart, cela ne changerait pas pour autant... Bien que tu susses qu’avant, il y avait moins de tolérance que maintenant.  

Tu souris tristement de la véracité des propos de ta sœur, c’est vrai qu’avec Alvy, on avait échangé nos places à la limite et encore, peut-être que si tu avais eu la même éducation que les autres, tout comme Alvy, tu n’aurais pas aimé cela. Tu ne savais pas, on ne t’avait jamais donné l’occasion de le découvrir.  Tu haussais les épaules, oui bien sûr que tu apprenais. Tu avais eu comme tes frères et sœurs des cours théoriques et l’histoire des Stuart et du monde surnaturel, sur cela, ton père ne t’avait pas mis de côté. Sinon, ton frère t’avait appris à t’entrainer à l’arc, car il t’avait surprise à en faire de toi-même et que tu lui avais fait comprendre que tu aimais cela.  

Bien sûr, tu avais appris à te battre, de corps à corps et cela tu ne le devais qu’à toi. Tu avais pris des cours d’auto-défense suite à ton agression qui avait fait perdre la vie à l’homme que tu aimais. Tu ne voulais pas devenir une victime aussi, ce n’était pas du tout ton genre. Les Stuart n’étaient pas des victimes, loin de là. Des combattants plus qu’autre chose.  

D’ailleurs tu voyais l’heure tournée et tu te doutais que ta sœur devait bientôt s’en allait quant à toi, tu avais un breuvage à faire, maintenant que tu avais plus d’information sur ta mère, tu avais besoin de cela, de la voir et même si cela n’était qu’en rêve. Et alors que tu t’attendais qu’elle s’en aille, elle s’enquérir auprès de toi pour avoir des articles et c’est vrai que c’était l’occasion au vu de ce qu’il se passait dans la ville ces derniers temps. D’ailleurs, tu lui proposas les nouveautés du magasin par la même occasion.  

Une fois avoir choisie ce qu’elle voulait, tu l’encaissas pour lui dire au revoir et retourner à ton occupation.

Le cœur détruit, l’âme sombrant dans les abysses de la douleur et des ténèbres, celle que tu considérais comme ta mère, celle qui t’avait aimée comme telle, celle qui t’avait élevée. Elle avait été ta mère, ton amie, ta confidente, ton modèle, ta sauveuse et désormais ta plus grande peine. Elle avait perdu la vie il y a quelques heures et elle avait également tout dit avant de mourir, souhaitant être pardonnée, avoir l’absolution avant de rejoindre l’autre monde. Et te voilà dévastée, tu avais dit adieu à celle que tu aimais tellement en compagnie d’Alayna, qui était sa véritable petite fille. Alayna s’était chargé de faire venir sa famille dans le cottage de la vieille femme. Être en famille March.  

Et toi, tu retrouvais la tienne. Tu retrouvais la tiennes alors que la seule que tu voulais à tes côtés n’était plus et tu ne savais pas quoi faire, ni quoi dire. Tu ne savais même pas ce que tu faisais réellement, tu étais chanceuse de ne pas avoir d’accident sur la route. Finalement arrivée, tu soufflais et tu gardais la tête froide. Ils t’avaient trahi, ils t’avaient mentis durant toute ton enfance et ta vie d’adulte, ils ne méritaient pas de voir ta douleur et ta peine, tu ne les connaissais pas au final et tu ne leur faisais plus confiance. A aucun d’entre-deux. Bien entendu, tu pouvais en vouloir à tes parents, mais ils étaient plus là pour voir ta fureur intérieure.  

Tu entras finalement dans le manoir, ils étaient tous là et instinctivement tu te dirigeais vers le bar pour te servir un whisky bien que cela ne soit pas ton genre. Tu avais besoin de courage pour ne pas craquer devant eux et aussi pour pouvoir les affronter comme il se devait. Ils avaient toujours eu une plus grande bouche que toi et tu leur avais toujours laisser avoir le dernier mot. Cependant, là, tu en avais à dire et tu n'en avais rien à faire de la raison du comment de leur secret envers toi-même si tu te doutais que cela était en rapport avec votre père. Lui il n’était plus là, mais toi si. Il y avait donc une priorité d’allégeance, normalement.  

Après avoir bu une gorgée. C’est donc aussi froidement et sans émotions que tu annonçais la nouvelle concernant la vieille dame “Non, cela faisait des semaines qu’elle s’affaiblissait et que la magie quittait peu à peu” Répondis-tu alors “Mais vous à part ta petite vie tranquille Alvy et vous, votre chasse avant tout... Vous voyez ce que voulez voir et rien de plus” lanças-tu, la colère montant en toi plus que jamais “Elle était bien plus que proche, elle était comme ma mère” Fis-tu alors “Non enfaîte, elle était littéralement ma mère puisque l’autre à préférer se suicider” balanças-tu comme une bombe, révélant alors par la même occasion que tu savais désormais la vérité. Bien entendu, tu n’étais pas prête à leur dire la raison de la fin d’Aby et que tout cela était de ta faute et aussi, de leur faute par intermédiaire.